Tout savoir sur le syndrome du biberon ou carie précoce de l’enfant
Les caries précoces de l’enfant sont favorisées par différents facteurs :
- une contamination bactérienne
- une alimentation sucrée
Certains médicaments en contiennent également (homéopathie, certains sirops) d’autres favorisent le développement des caries (certains médicaments inhalés). Pour éviter la survenue de caries liées aux médicaments on recommande de rincer la bouche de l’enfant à l’eau après la prise de ceux-ci.
- Des mauvaises habitudes
Si vous avez repéré ce type d’habitude, n’hésitez pas à en parler avec les parents et insistez sur le fait que cela peut avoir des répercussions sur les dents de leur enfant.
- Incriminé aussi, le grignotage
- Attention à l’allaitement à la demande
- Une hygiène bucco-dentaire insuffisante
- Une susceptibilité inégale entre les individus
Comment repérer et traiter une carie précoce?
La particularité de ce type de caries est qu’elles se propagent rapidement et qu’elles provoquent des douleurs qu’une fois l’atteinte déjà avancée. Il faut donc les dépister rapidement. Dans le cas contraire, elles évoluent en plusieurs stades pouvant affecter différentes parties de la dent.
Au stade initial, seul l’œil averti du chirurgien-dentiste peut les détecter. On recommande donc aux parents de le consulter dès la sortie de la première dent et au plus tard à un an.
Elles se manifestent par des lésions de déminéralisation d’aspect blanc crayeux, opaque, au niveau des surfaces lisses des incisives supérieures. Ce stade ne provoque ni douleurs ni répercussions générales, mais il est réversible.
Au cabinet, le chirurgien-dentiste pratiquera un nettoyage de la dent atteinte puis appliquera un vernis fluoré. Ces lésions débutantes, une fois soignées ne s’aggravent pas si l’on maintient les bonnes habitudes alimentaires et d’hygiène orale !
Si rien n’est fait, l'infection bactérienne progresse
En l’absence de prise en charge, les lésions progressent et deviennent plus profondes et colorées (orange, marron, noir) avec une atteinte de la pulpe (nerf de la dent). L’évolution peut se faire vers une nécrose pulpaire (mort du nerf de la dent), un abcès voire une infection grave des tissus entourant les dents (cellulite faciale). Et s’accompagne généralement d’une douleur vive à la mastication.
Un retentissement important pour l’enfant
Les répercussions fonctionnelles sont fréquentes au niveau de la mastication, de la déglutition, de la digestion, respiration ou phonation. De même, elles peuvent être esthétiques et psychologiques. Si à un stade initial la prise en charge peut être simple et rapide, à un stade avancé le chirurgien-dentiste est souvent contraint d’endormir complètement l’enfant (anesthésie générale) si le nombre de dents à traiter est trop important ou si l’enfant est trop jeune ; les soins peuvent aussi être réalisés sous sédation consciente au MEOPA. De l’acte préventif, au soin en passant par la dévitalisation des dents de lait voire la pose de prothèses (couronne, prothèse amovible) tous les actes sont envisageables pour accompagner la croissance de l’enfant dans les meilleures conditions. Il reste cependant primordial que de bonnes habitudes alimentaires et d’hygiène soit mises en place pour éviter les récidives.
Un suivi régulier dès les premières dents
On recommande aux parents de regarder dans la bouche de leur enfant au moins une fois par mois et de consulter s’ils perçoivent un changement même minime. L’idéal étant de montrer les dents de l’enfant au chirurgien-dentiste dès l’âge d’un an et 1 à 2 fois par an selon que le risque est faible ou élevé.
Merci au Dr Thomas Marquillier Maitre de Conférences des Université - Praticien Hospitalier en odontologie pédiatrique - Spécialiste qualifié en médecine bucco-dentaire.
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