Téo, 22 ans, EJE, responsable de clubs enfants et ados en village vacances
Les hommes dans la petite enfance sont peu nombreux. Mais bien souvent ceux qui exercent dans ce domaine sont des passionnés. Et c’est le cas de Téo, jeune homme de 22 ans, qui a finalement assez rapidement trouvé sa voie. « J’ai eu des difficultés scolaires et je me suis donc orienté vers un bac pro électronique. Très vite, j’ai compris que ce n’était pas pour moi », confie Téo. En parallèle du bac, il passe le BAFA. En centre aéré, il s’occupe d’abord des 6-10 ans, puis des 3-5 ans. S’il est convaincu que sa place est auprès des plus jeunes, il hésite entre éducateur spécialisé et EJE. Pour se décider, il effectue un stage dans une micro-crèche, tout près de chez lui, en Normandie. « Le stage a été compliqué. L’EJE me surveillait lors de mes déplacements aux sanitaires avec les enfants. Et l’autre stagiaire ne m’adressait pas la parole », indique Téo. Et ajoute : « J’ai toutefois rencontré des pros intéressants et je me suis dit que c’était le métier d’EJE que je voulais faire. »
Une première expérience en halte-garderie saisonnière concluante
En 2017, il réussit le concours et entre à l’école Apradis d’Amiens. « Dans ma promo, nous avons explosé le record d’hommes, nous étions 3 ! », s’amuse-t-il. Déçu par son premier stage en micro-crèche, il demande à avoir un tuteur de stage homme et termine son cursus par un mémoire portant sur la question du genre. Il obtient son diplôme en 2020 et commence à travailler dans une halte-garderie saisonnière dans un village vacances situé dans les Pyrénées. « Cette première expérience en tant qu’EJE diplômé s’est vraiment bien passée. Le contexte était différent car on accueillait à la semaine. On était sur de l’adaptation rapide », explique Téo. Pendant deux mois, il occupe ce poste. Il était prévu qu’il y retourne en tant que responsable adjoint mais la pandémie a joué les trouble-fêtes.
Un début de carrière compliqué à cause du Covid-19
Téo doit trouver un autre emploi. On lui propose de devenir animateur de RAM dans l’Oise. Une expérience certes enrichissante pour le jeune homme qui reconnaît toutefois que le télétravail n’a pas été chose facile. « Je communiquais uniquement par mail et téléphone avec les assistantes maternelles du territoire. Cette période sans atelier, en télétravail a été dure et j’en ai perdu le sens de mon travail », raconte Téo. Et poursuit : « Cela m’a quand même permis de réaliser que c’était vraiment auprès de jeunes enfants que je voulais travailler et qu’être dans un bureau cela ne me convenait pas. » Téo décide de démissionner.
De belles opportunités en village vacances
C’est reparti pour un emploi saisonnier. Cette fois, ce sera à la mer ! Depuis la mi-juin, Téo est en effet responsable des 5 clubs enfants et ados du Village Club Miléade de La Grande-Motte, qui accueille les petits vacanciers de 3 mois à 17 ans. Téo encadre une équipe de 10 personnes. S’il doit s’occuper des tâches administratives, de former l’équipe, il est également présent sur le terrain et plus particulièrement au club bébé avec les 3 mois-2 ans. Il se réjouit aujourd’hui de son nouveau poste : « En village vacances, on peut monter rapidement les échelons. Quand on a envie comme moi de mettre en place des projets, c’est l’idéal d’être responsable ». En parallèle, il se lance dans une licence 3 de sciences de l’éducation à distance. Et, lorsqu’on lui demande, où il se verrait dans quelques années, il répond : « Plus tard, j’aimerais faire de la direction de centre de loisirs ou continuer dans le travail saisonnier via un poste de responsable national de l’animation ou de la petite enfance. » Sans conteste un jeune homme plein de projets !
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