ATSEM : assister les enseignants d’école maternelle

Souvent confondus avec les assistantes maternelles, les Agents Territoriaux Spécialisés des Ecoles Maternelles (ATSEM) sont des fonctionnaires territoriaux chargés d’apporter une assistance éducative et technique aux enseignants des écoles maternelles. Exercé en grande majorité par des femmes, ce métier ne propose pas encore d’évolution et ses missions sont parfois mal définies. Les ATSEM aspirent aujourd’hui à ce que leur métier soit davantage connu et revalorisé.
Un rôle très polyvalent
L’ATSEM travaille en complémentarité avec l’enseignant auprès des enfants tout au long de la journée de classe. Elle peut être amenée à accomplir un grand nombre de tâches : les accueillir à l’entrée de l’école, les encadrer dans la classe, servir les repas à la cantine, les surveiller pendant la sieste, les accompagner aux toilettes, les changer, préparer et animer les activités pédagogiques, aménager et entretenir les locaux avant et après la classe.

Quelles qualités pour être ATSEM
L’ATSEM doit savoir identifier les besoins des enfants à partir de 2 ans, et les accompagner à la fois dans leurs apprentissages, leur développement et l’acquisition de leur autonomie. Elle doit avoir beaucoup de douceur et être d’une grande disponibilité pour pouvoir écouter, consoler et prendre soin des petits. Elle est également garante de la sécurité et l’hygiène des enfants, comme des lieux : il faut être rigoureux et très observateur. Enfin, l’ATSEM doit savoir faire preuve de discrétion pour ne pas communiquer d’informations d’ordre privé à propos des enfants.

Une hiérarchie complexe
Pour exercer le métier d’ATSEM, il faut obtenir le CAP accompagnant éducatif petite enfance ou une certification équivalente, puis passer le concours de la fonction publique qui permet d’accéder à un poste de catégorie C. L’ATSEM est ensuite recrutée et salariée par la commune dont elle dépend en-dehors de son temps de travail au sein de l’école.  Si elle n’est pas engagée dans les 4 ans suivant sa réussite au concours, elle en perd le bénéfice.  Dans la classe, l’ATSEM travaille en binôme avec l’enseignant : parfois vraiment en équipe, parfois comme « petite main ».

Un métier en manque de reconnaissance
Aujourd’hui, la majorité des ATSEM considèrent qu’elles travaillent dans l’ombre des enseignants et des parents, alors qu’elles veillent au bien-être et à l’éducation des enfants au quotidien. Certaines ne pas encore considérées comme membres à part entière des équipes éducatives et ne sont pas conviées aux réunions. Les ATSEM ont aussi vu le nombre de leurs missions augmenter et espèrent une revalorisation de leur salaire. En début de carrière, elles touchent 1472 euros brut par mois. Suite à un rapport sur les ATSEM du Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale remis le 2 février 2017 à la ministre de la Fonction Publique, Annick Girardin, le gouvernement a pris un certain nombre d’engagements pour améliorer leur situation. 
Par ailleurs le collectif ATSEM de France qui oeuvre à la reconnaissance et la valorisation de ces professionnelles organise chaque année une Journée nationale des ATSEM au cours de laquelle toutes les écoles maternelles sont invitées à proposer des temps ludiques et festifs autour de la profession.
Article rédigé par : Armelle Bérard Bergery
Publié le 22 février 2017
Mis à jour le 21 mars 2018
Portrait de domie
le 22/02/2017 à 18h12

"Un métier en manque de reconnaissance..." comme le personnel de crèche dont on ne parle JAMAIS !