Communiquer : notre corps parle ! Par Monique Busquet
Psychomotricienne
Communiquer c’est à la fois envoyer et recevoir des messages, des messages autant verbaux que non-verbaux. La communication passe en grande partie par le canal corporel. En effet, notre corps exprime beaucoup même si nous n’en avons pas toujours conscience. Et nous sommes tous très sensibles à ce canal de communication.
Nous sommes sensibles à l’apparence, à l’habillement, mais aussi à la posture, aux gestes, aux mimiques, aux regards, aux sourires. Nous jugeons l’autre à son apparence, à ce qui « se dégage » de lui. Par exemple, nous nous faisons une première impression, bien avant de connaître quelqu’un, ni même de l’entendre parler. Or cette première impression s’avère souvent fausse.
Nous réagissons donc aux gestes, aux mimiques, même à peine esquissés, comme un froncement de sourcil ou un mouvement de recul et surtout nous les interprétons en fonction de notre propre sensibilité, susceptibilité, personnalité. C’est un des grands principes de la communication : la différence est grande entre ce que nous percevons et ce que l’autre a voulu exprimer.
Il nous faut donc rester prudents lorsque nous sommes en place d’être récepteurs. Ainsi nous pouvons être dérangés par une personne qui sourit peu, même si en réalité elle est très sympathique. Il n’est pas toujours facile de dépasser le langage non-verbal.
Communiquer c’est aussi exprimer des messages, des intentions. Lorsque nous accueillons des familles, soyons attentifs à ce que nous disons mais aussi à ce que notre corps montre. Soyons attentifs à ce que le parent peut percevoir. Etre professionnel, accueillir enfants et parents, c’est avoir et montrer une attitude d’ouverture, une disponibilité. C’est sourire, regarder, dire bonjour, c’est se déplacer pour accueillir ou faire un geste pour inviter à se rapprocher de nous.
Nos gestes et attitudes seront comme des messages pour les parents. Ils ont plus d’impact que nos paroles. Or c’est à nous de proposer et de construire la relation et la communication.
Et surtout lorsque au cours de l’année, nous sommes touchés, parfois blessés par des paroles, mais aussi des attitudes, résistons à l’envie si fréquente et naturelle de répondre « œil pour œil et dent pour dent ». Ne pas sourire parce que le parent ne nous sourit pas, ne pas parler parce que le parent ne nous parle pas, ne mène jamais à rien. Cela risque surtout d’aggraver les ressentis de chacun, de détruire encore plus la confiance.
C’est à nous de rester tout au long de l’année aimables, polis, souriants, de nous montrer ouverts et disponibles même si le parent a l’air fâché. C’est à nous, de notre place de professionnel, d’accueillir, de montrer de l’intérêt vers le parent, de construire et entretenir une relation de confiance, même quand nous nous sentons blessés par l’attitude du parent s’il se montre inquiet, agressif, hautain, fuyant, critique ou tout autre.
La langage corporel est puissant. Il met en confiance et donne envie de dialoguer ou au contraire, il ferme la relation.
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