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Rebondissements chez les assistants maternels. Par Géraldine Chapurlat
Juriste
David Ademas
Profondes incertitudes. Le Gouvernement annonçait au départ une décision de fermeture de tous les modes d’accueil, décision qui se serait imposée à tous les parents employeurs. C’est finalement un régime des recommandations faites aux parents « de ne pas recourir à ce système de garde, dans un esprit de responsabilité collective » qui a été choisi. Alors que l’accueil en EAJE pour les publics prioritaires est défini par le ministère, ce régime-recommandation place les assistants maternels dans une situation de très grande dépendance vis-à-vis de leur employeur qui ne pourront refuser l’accueil si leur employeur estime qu’il est dans une situation d’extrême nécessité.
La fin d’un régime dérogatoire ? Depuis le début de la crise sanitaire, les assistants maternels ont fait l’objet d’un régime dérogatoire au monde de la petite enfance : alors que les accueils collectifs fermaient, les assistants maternels ont pu poursuivre leur activité en mars dernier pour les parents employeurs qui en avaient besoin. Cette dérogation était expliquée par le fait qu’elles accueillaient chez elle un petit collectif d’enfants qui comportait moins de risque de propagation du Covid.
Il faut l’avouer, depuis le début de la crise sanitaire, il était difficile de justifier le régime d’exception dont les assistants maternels ont fait l’objet: elles ont en effet été autorisées à accueillir jusqu’à 6 enfants à la faveur de la crise sanitaire ; si on ajoutait leurs propres enfants, on n’était pas loin du nombre d’enfants accueillis dans un groupe de crèche, auquel s’ajoutait leur éventuel conjoint ou compagnon.
Disons les choses clairement : le régime dérogatoire au profit des assistants maternels s’est poursuivi sans que l’on comprenne vraiment en quoi le sort des assistants maternels différait de celui des professionnels travaillant en crèche : le port du masque n’a ainsi été recommandé aux assistants maternels en présence des enfants que très récemment alors que, les professionnels de crèche n’ont quant à eux été autorisées à abandonner le masque, que très brièvement à la rentrée de septembre.
Les assistants maternels, des professionnels de la petite enfance comme les autres ? En annonçant la fermeture de l’accueil de tous les modes d’accueil de la petite enfance, on pouvait enfin se féliciter que les assistants maternels bénéficient d’un régime identique aux autres modes d’accueil de la petite enfance pour lutter contre la pandémie. C’était un pas vers la cohérence. Cohérence dans la lutte contre la pandémie pour l’ensemble des acteurs de la petite enfance. Cohérence avec un axe majeur de la réforme des modes d’accueil qui vise à reconnaitre les assistants maternels comme des acteurs à part entière de la petite enfance. En faisant machine arrière, les pouvoirs publics envoient là un fort mauvais signe à ces acteurs.
Clairement! encore une fois, je ne me sent pas reconnu!!! pourtant certains professionnels nous disent aussi compétente que le personnels de crèche! Nous faisons le même métier, tout en faisant plus! nous aussi des salariés , comme le personnels de crèche, sauf que notre employeur à nous, ce sont les parents! Mais eux n'ont pas les armes pour être nos patrons! ils n'ont pas été formé! et bien souvent ils se reposent sur nous, pour tout! Ils auraient dû être informé directement des décisions du gouvernement , et ne pas nous envoyer au front! On a été pris pour des girouettes! La cohérence avec les crèches , n'existe toujours pas! Et pourtant je le répète, nous faisons le même métier mais nous n'exerçons pas dans le même lieu ....Les parents ont le choix de mettre leur enfant où ils veulent! aujourd'hui le gouvernement décide de fermer les créches, mais nous demande d'accueillir ces enfants! c'est au détriments de nos employeurs???? dans notre métiers nous faisons une adaptation, et dans ces accueils c'est impossible! il est où le bien -être des enfants? on nous autorise à travailler avec plus d'enfants! quant on sait que pour avoir un enfant de plus dans notre agrément c'est le parcours du combattant!! elle est où la cohérence? Accueillir plus d'enfants c'est aussi risquer les accidents! plus d'enfants= plus d'attentions= plus d'heures=plus de fatigue= ACCIDENT
et là, notre métier sera encore sali!
Quant j'entend un de mes employeur, qui travaille de chez lui en temps normal, soit en télétravail avec quelques déplacements, qui vient me dire que travailler avec son enfant à la maison, lorsque c'est le jour de congés de son conjoint et qu'il le garde, c'est difficle de travailler dans une pièce a coté car il l'entends pleurer, rire, chanter, crier!! et là, vous vous rendez compte dans quel égoïsne nous sommes! Nous, assistante maternelle, nous travaillons à notre domicile, avec nos conjoint et nos enfants, plus les votres! Pour ma part j'ai mon mari en télétravail depuis 1 an,et mes deux enfants qui sont en visioconférence avec leurs profs! J'ai 3 enfants en garde! mon conjoint entends les cris, les pleurs, les jeux, les rires....et mes enfants ne peuvent pas toujours honorer leurs visio car ils n'ont pas une pièce au calme pour eux! on fait comment nous aussi??
Je suis blasée! je suis ecoeurée ! pas de mon travail car les enfants sont géniaux! mais de mon statut, de la reconnaissance de notre métier! je me bats pour faire mon métier le mieux possible! je fais souvent des formations, et me dis qu'un jour on sera reconnu comme un VRAI métier et surtout "considerée".
