La coiffeuse. Par Arnaud Deroo
Consultant en éducation, thérapeute et psychanalyste, auteur
Cathy, directrice de crèche, organise le planning de l’équipe. Elle s’arrache un peu les cheveux car un salarié est souffrant et cela est loin d’être simple (un salarié plus dans chaque structure, cela ne serait pas du luxe).
Ce matin, Sylvie pousse la porte de la crèche et lui dit : « Bonjour, je viens de rencontrer le directeur général, il m’a dit que vous cherchiez quelqu’un. »
Cathy retrouve le sourire, est-ce possible ?
« Oui en effet, vous recherchez un emploi ?
- Oui, j’étais coiffeuse, mais je ne peux plus exercer je suis allergique aux produits
- Ah, en effet c’est gênant, et comme Cathy est quelque peu naïve …elle rajoute, vous avez donc refait une formation petite-enfance ?
- Ah, non, mais j’ai eu trois enfants.
- OK. » Cathy garde son calme et raccompagne cette personne.
L’histoire ne se termine pas ainsi, car si Cathy est naïve, elle est aussi malicieuse ( je vous l’ai dit les éducatrices de jeunes enfants sont ainsi), elle monte voir le D.G (Désopilant Général).
« Bonjour, j’ai bien reçu la personne que vous m’avez envoyée, vous savez l’ancienne coiffeuse
- Ah oui, elle a l’air bien
- Oui mais après notre entretien, je pense qu’elle serait bien mieux au service comptabilité.
- Ah, elle a un diplôme en comptabilité ?
- Non, mais elle n’a pas non plus de diplôme en petite-enfance »
Aujourd’hui nous sommes toujours dans ce regard sur la petite-enfance qu’il ne faut pas un bac +5 pour accompagner, accueillir un bébé.
Chers grands hommes…C’est bien parce que nous ne sommes pas les parents de ces enfants que nous devons être formés.
On ne joue pas avec l’avenir, avec l’écologie relationnelle, avec la santé psychique des enfants mais cela vous semblez ne pas l’avoir compris ou ressenti.
Je déclare l’année 2017 année de l’éducation bien-traitante, pour un nouveau monde, une vraie éducation prépare au demain et non pas à s’adapter et là il y a urgence.
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