Assistantes maternelles : ce que sera leur formation initiale dès 2019
Les assistantes maternelles, une fois leur agrément obtenu et avant même de pouvoir accueillir un enfant, doivent suivre la première partie de leur formation initiale. Une formation qui permet de valider le premier module du CAP ex petite enfance devenu l’an dernier CAP Accompagnant Educatif Petite Enfance. Il était donc nécessaire suite aux nouveaux programmes de ce CAP de revoir la formation des assistantes maternelles.
Un groupe de travail dirigé par la DGCS a planché sur le sujet. Pour aboutir à un pré projet. S’il est validé par le Ministère des Solidarités et de la Santé, il sera temps alors de travailler à « un cahier des charges » qui devrait aboutir à des contenus de formation pour 2019. Rappelons que ce sont les départements (via les PMI le plus souvent) qui organisent ces formations comme elles le souhaitent. C’est dans un souci d’harmonisation qu’un cahier des charges assez précis leur sera transmis.
SI le pré projet est validé, il entrainera des modifications du code de l’Action sociale et des familles (les articles D421 à D448 sont concernés). Tout devrait être prêt pour 2019.
Toujours 120h de formation mais une nouvelle répartition
Fini les deux fois 60 heures (60 h avant de commencer à exercer et 60 h dans les 2 à 3 ans suivant le premier agrément). Désormais, même si la formation est limitée à 120h (ce qui n’était pas souhaité par toutes les assistantes maternelles), elle se répartira autrement : 80 h avant de recevoir un premier enfant et 40 h dans les 2 à 3 ans suivant le début d’exercice. Ce qui signifie que les assistantes maternelles seront mieux armées au moment où elles débutent. Mieux formées pourrait-on dire.
Trois grands blocs de formation
La formation s’articule autour de trois grandes thématiques :
1. Le rôle de l’assistante maternelle et son positionnement dans le dispositif d’accueil du jeune enfant. Ce programme explique très concrètement et précisément ce qu’est la profession d’assistante maternelle. Son organisation (le fait de travailler à domicile ou en MAM) , son environnement, les partenaires que la professionnelle sera amenée à côtoyer (RAM, PMI, relations avec les parents).
2. Les droits, les devoirs et les relations contractuelles. Là il s’agit surtout d’un module juridique qui explique toutes les spécificités du métier.
3. Les besoins du jeune enfant. Cette partie conforme aux préconisations du rapport Gianpino correspond au socle commun qu’il appelait de ses vœux. Elle devrait en termes de nombre d’heures être renforcée. C’est le cœur du métier de l’accueil du jeune enfant. Le programme sera centré autour du développement de l’enfant, de l’hygiène te des soins. Avec une formation aux gestes de premier secours.
Et pour la première fois il comportera un travail autour du projet d’accueil : comment on le construit, pourquoi, etc.
Les titulaires du CQF seront dispensées des deux derniers blocs
La branche syndicale (salarié/employeur) a créé depuis quelques années un certificat de branche professionnelle le CQP (Certificat de Qualification Professionnelle). Celui-ci est proposé aux candidats à la profession d’assistant maternel ou à ceux qui désirent devenir garde à domicile. Lors du groupe de travail , même si la proposition n’a pas fait l’unanimité, il a été décidé que les titulaires du CQF soient dispensées d’une partie de cette formation initiale.
Rappelons que la certification (appelée le titre assistant maternel/garde d'enfants) dispensée par Iperia notamment n’est pas un diplôme et n’a de valeur que dans la branche professionnelle pour laquelle elle est dispensée. Néanmoins cette certification comprend 500 h de formation. Ses titulaires donc n’auront qu’à suivre la formation correspondant au premier bloc : le rôle de l’assistante maternelle et son positionnement dans l’accueil du jeune enfant. Il est dommage qu’elles n’aient pas à suivre ce qui constituera le socle commun à tous les métiers de l’accueil du jeune enfant.
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