Une campagne nationale contre les certificats médicaux injustifiés 

Le Collège de la Médecine Générale et les médecins généralistes lancent « Septembre Violet », une action de sensibilisation afin de lutter contre les certificats médicaux illégaux, abusifs et/ou absurdes.

Stop aux certificats médicaux inutiles ! Le Collège de la Médecine et les médecins généralistes lancent début septembre une action de sensibilisation nommée « Septembre Violet », visant à réduire la surcharge administrative des médecins généralistes en éliminant les demandes de certificats médicaux injustifiés. En cas d’absence à la crèche ou à l’école, certains parents sont tentés de demander un certificat médical à leur médecin. Or celui-ci n’est obligatoire que si un texte législatif ou réglementaire l’exige. Il ne se justifie que s’il a une raison médicale. À noter : dans le cas de la crèche, si l’absence est inférieure à quatre jours, un tel document n’est pas exigé par la réglementation. Les trois premiers jours d’absence en crèche doivent être payés par les parents, qu’ils soient munis ou non d’un certificat médical.

Dans le viseur des médecins généralistes, trois types de certificats médicaux : les illégaux, les sans fondement juridique, les avec fondement juridique mais absurdes sur le plan médical. Ces certificats sont, par exemple, régulièrement réclamés aux médecins : certificat de crèche pour la non contre-indication à l'application de crèmes disponibles sans ordonnance (liniment notamment) ou de médicaments déjà prescrits précédemment (paracétamol notamment) ; certificat d’absence en crèche (< 4 jours), en cantine scolaire, en centre aéré, en Sport-Santé, etc. ; certificat d’absence en sortie scolaire.

Ces certificats affectent les dépenses publiques et occupent un temps précieux impactant la disponibilité des médecins pour d’autres motifs.  Par ailleurs, « Les certificats avec fondement légal mais absurdes nécessitent quant à eux des actions politiques », souligne le Collège de la Médecine Générale (CMG), qui a annoncé qu'il allait contacter les Présidents des organisations patronales (MEDEF, CPME), les Députés de la nouvelle législature ainsi que le nouveau (ou la nouvelle) Ministre de la Santé pour que là aussi, la situation puisse évoluer concernant notamment :  la possibilité d’une auto-déclaration pour arrêt maladie court dans la limite de quelques jours par an, à l’instar de ce qui se fait déjà en Belgique, au Royaume-Uni, en Italie, au Portugal, en Allemagne, en Finlande,  la possibilité d’une auto-déclaration d’absence pour congé enfant malade.  « À l’heure des difficultés d’accès aux soins, rationaliser les demandes permettrait de redonner du temps aux médecins pour soigner. Ces propositions sont simples et réalistes ; elles sont pourtant ambitieuses, puisqu’elles concernent un problème récurrent, diagnostiqué dès les années 70, mais qui n’a jamais été traité. », ajoute le CMG. 

Source : STOP aux « certificats médicaux absurdes » ! (communiqué)
Article rédigé par : Candice Satara
Publié le 03 septembre 2024
Mis à jour le 03 septembre 2024