Après avoir affirmé « à la racine des difficultés relatées par l'IGAS il y a une maltraitance institutionnelle attisée par des décisions des pouvoirs publics depuis ces 20 dernières années », le collectif Pas de bébés à la Consigne s’adresse, dans son communiqué du 10 mai, en ces termes à Elisabeth Borne et Jean-Christophe Combe : « Avec l'analyse de la situation et les préconisations de la mission IGAS vous avez les cartes en mains. Les racines du mal ne seront pas réduites en un jour, par contre il est de votre responsabilité de prendre maintenant les mesures concrètes qui redresseront la situation à échéance de la prochaine Convention d'Objectifs et de Gestion (Cog) avec la CNAF ». Le temps presse donc selon Pas de bébés à la consigne, qui exhorte le gouvernement à ne pas rater le coche.
Aller encore plus loin que les recommandations de l'IGAS
Puis, dans la suite de son communiqué, le collectif reprend quelques-unes des préconisations de l’IGAS et y ajoute les siennes.
- L'IGAS exhortait ainsi les parties prenantes à « Inscrire dans la Cog de la branche famille une trajectoire pour se rapprocher d'un ratio moyen d'encadrement de 5 enfants par adulte » et à « établir dans la Cog de la branche Famille une trajectoire de mise en conformité du nombre moyen d'enfants par groupe en cohérence avec les standards internationaux ». Une recommandation que Pas de bébés à la consigne précise : « 1 adulte auprès de 5 enfants dans la Cog ainsi que dans la réglementation ».
- L'IGAS continuait en appuyant la nécessité de « Définir et déployer un socle de compétences 'petite enfance' commun interdisciplinaire ». Pas de bébés à la consigne ajoute : « en élevant progressivement vers le niveau IV a minima l'ensemble des formations » et « en inversant d'ici là le ratio 40/60 en faveur des professions diplômées » ainsi qu' « en stoppant le recours à des professionnel.les sans aucune qualification, ni expérience ».
- « un minimum d'une séance mensuelle d'analyse de la pratique par professionnel » était essentiel selon les auteurs du rapports. Un minimum, car le collectif veut aller plus loin avec « une exigence de formation continue digne de ce nom ».
- Enfin, l'IGAS recommandait de « viser l'extinction de ces financements [PSU et PAJE] au profit d'un financement des établissements et des sièges sociaux en contrats pluriannuels d'objectifs et de moyens ». Pas de bébés à la consigne complète qu'il faut également « assurer la pérennité financière des établissements sans que cela ne passe par une pression permanente autour de l’occupation des structures » et « assurer la convergence du reste à charge pour les parents quel que soit le mode d'accueil sur la base du quotient familial, premier pas vers la gratuité des modes d’accueil ».
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