MAMAH : le joli projet de 4 assistants maternels
Désormais assistant maternel au sein de la MAM « La maison des petits pieds » à Perpignan, il est bien décidé à changer les choses avec ses trois autres collègues dont deux comme lui ont été éducateurs. Ils veulent apporter des solutions aux parents, accueillir des enfants en situation de handicap et prouver que cela est possible. Le but ? Permettre aux parents de souffler et aux enfants de se sociabiliser avant d’intégrer une école ou un IME.
Dans sa MAM actuelle, Alain et ses collègues ont déjà accueilli une petite fille trisomique. « Ca a été un vrai bonheur ! », s’exclame t-il avec un sourire dans la voix. « Les parents ont découvert que leur enfant était « en capacité de » faire beaucoup de choses, de rentrer en contact avec d’autres enfants. Depuis, elle est d’ailleurs entrée à l’école », poursuit-il. « Plus on prend un enfant en situation de handicap en charge tôt, plus ça l’ouvre vers son futur », assure Alain Guarné. Voilà pourquoi intégrer ces enfants le plus tôt possible dans une structure lui tient à cœur.
Tout est prêt, manque le financement !
« Notre rêve est de créer une MAM mixte qu’on appellerait une « Mamah (Maison d’Assistantes Maternelles Accueil Handicap » qui accueillerait des enfants « ordinaires » et des enfants en situation de handicap », explique Alain Guarné.Monter un tel projet demande du temps, des investissements, et de la patience. « Nous sommes au tout début du projet ! Nous avons contacté la CNAF, Laurence Rossignol, les conseils départementaux, régionaux, la MDPH (maison départementales des personnes handicapées)… Nous essayons d’ouvrir le champ des possibles avec l’UNFNAFAAM (Union Fédérative Nationale des Associations de Familles d’Accueil et Assistants Maternels). L’idée étant de voir toutes les possibilités qui s’offrent à nous et d’accélérer les choses », précise l’assistant maternel.
Car si une MAM se met en place relativement rapidement (entre 3 et 6 mois généralement), la MAM qu’Alain Guarné a en tête va prendre un peu plus de temps : « Nous souhaitons garder le fonctionnement classique d’une MAM en ajoutant d’autres professionnels. Nous aimerions avoir 2 mi-temps en permanence avec nous ; deux le matin, deux l’après-midi ». Alain Guarné et ses acolytes souhaitent travailler avec une orthophoniste, une psychomotricienne, une psychologue et un EJE. « Il faut des personnes aptes et formées pour travailler dans le handicap », affirme Alain Guarné.
La complémentarité de leurs savoir-faire est selon lui essentiel au bon fonctionnement de cette future MAM. Et pour cela, il faut trouver des financements. Voilà pourquoi, le projet de cette « Mamah » risque de prendre un peu plus de temps que pour une simple MAM. Alain Guarné est réaliste : les politiques et les différentes administrations sont très pris. Ils n’ont pas suffisamment de temps à consacrer à l’étude de son projet. C’est d’ailleurs la seule difficulté qu’il rencontre.
Mais il n’est en rien démotivé. Une fois les aides trouvées, tout pourra très vite se mettre en place : les équipes se tiennent dans les starting-blocks. Et même le terrain a déjà été trouvé ! L’idée est de partir d’une page blanche, de construire une structure en bois, durable, à économie d’énergie complètement adaptée aux enfants en situation de handicap. Un plain-pied est donc de rigueur ! Pour le reste, il s’agit de petits aménagements à penser, qu’Alain et son équipe ont bien en tête. Evidemment !
Bonjour, votre projet a t-il vu le jour? Nous sommes 2 assistantes maternelles pour l'instant et très intéressées par ce projet. Nous sommes actuellement assistantes maternelles à notre domicile mais j'ai pour ma part un diplôme d'infirmière et ma collègue à un diplôme d'institutrice. Nous souhaiterions nous mettre en contact avec vous pour avoir plus de renseignements. Cordialement me LE GROGNEC