Pour anticiper les grands rendez-vous à venir (Conférence des familles, COG 2023-2028, élections présidentielles…), nourrir la réflexion, trouver des solutions, la FFEC a commandé cette étude comparative pour voir ce qu’il en est dans les autres pays européens. Elle estime en effet que « (…) la France doit faire de la petite enfance une priorité » et qu’elle a plusieurs défis à relever.
Répondre aux besoins des familles en créant des places supplémentaires
La FFEC attend une politique ambitieuse ! Et rappelle que « Le financement public de la Petite Enfance n’est jamais une dépense mais est toujours un investissement. » L’étude montre que certains pays ont fortement investi dans le développement de l’accueil collectif et dans son accessibilité. C’est le cas de la Suède où « les soutiens publics à l’accueil et l’enseignement préscolaire des enfants de moins de 6 ans (11 550 $ par enfant et par an en 2015, soit environ 9 700 € par enfant et par an) y sont les plus massifs, entrainant la plus forte augmentation de la population des moins de 3 ans entre 2005 et 2018 (+20 %). » Dans ce pays, par ailleurs, « une crèche ne coûtera jamais à une famille plus de 130 euros par mois. » Des mesures pour les familles les plus précaires sont aussi souvent mises en place. Ainsi, au Portugal, depuis un an maintenant, ces familles peuvent, dès le deuxième enfant, obtenir un accueil gratuit en crèche.
La qualité de l’accueil : un autre enjeu important
« Un droit à l’éveil de qualité », voilà un autre enjeu capital selon la FFEC. Dans cette idée, l’étude montre que certains pays se mobilisent sur la question du droit opposable à une place d’accueil formel (principalement collectif) pour tous les jeunes enfants. Il s’agit de la Suède et de certaines collectivités en Allemagne. Et remarque que les 5 pays ont mis l’accent sur le développement de l’accueil collectif « pour favoriser l’éveil et contribuer à l’éducation des jeunes enfants. » On apprend aussi que notamment en Angleterre la qualité des structures est évaluée. L’OFSTED, l’organisme gouvernemental en charge des inspections des écoles et des crèches, a mis en place « un système de notation publique transparent sur la qualité de l’accueil dans ces établissements ». Bien entendu ces mesures et dispositifs ont un coût. Les dépenses publiques relatives à l’accueil et à l’enseignement préscolaire ont ainsi augmenté en moyenne de 61 % dans ces pays entre 2005 et 2015, contre 19% en France.
Formations et carrières pour valoriser les professionnels
La qualité d’éveil repose essentiellement sur les professionnels de la petite enfance. La Suède et le Portugal l’ont bien compris et sont ainsi très exigeants quant aux niveaux de qualification des professionnels. Ainsi, en Suède, « depuis 1996, les établissements préscolaires ont des programmes d’enseignement et leur personnel reçoit la même formation que le personnel des écoles, c’est-à-dire trois années d’études universitaires. » Et au Portugal : « les travailleurs principaux exerçant dans un établissement d’accueil de jeunes enfants sont tenus de détenir un diplôme de niveau Master en enseignements y compris pour l’accueil des enfants de moins de trois ans. » L’Allemagne de son côté met l’accent sur la formation par alternance pour répondre notamment aux besoins de professionnels. Quant au Royaume-Uni, il a prévu « un plan d’investissement dans la formation de 95 millions de livres sterling qui bénéficiera au financement de la formation de professionnels de la petite enfance. » //php print $field_texte[0]["value"]; ?>
Connectez-vous pour déposer un commentaire.