Faciliter l’accueil des jeunes enfants porteurs de lunettes
Si l’ophtalmologiste diagnostique un défaut visuel chez son jeune patient, il va chercher à le corriger en lui prescrivant des lunettes. Voire, dans le cas d’une amblyopie fonctionnelle, le port d’un pansement orthoptique, appelé aussi cache-œil ou opticlude™. L’amblyopie résulte de la mise au repos forcée de l’un des deux yeux par le cerveau qui, du fait d’un strabisme, reçoit deux images. Ne parvenant pas à les interpréter correctement, il préfère en neutraliser une. Ce qui peut, à terme, conduire à la perte totale de vision de l’œil qui travaille moins.
Des pansements bien tolérés
Avec le port d’un pansement posé sur l’œil qui voit correctement pour obliger l’œil « paresseux » à travailler, l’enfant peut récupérer la totalité de son acuité visuelle. Et son strabisme peut être atténué, voire disparaître totalement.
Après une petite période d’adaptation, les jeunes enfants supportent généralement bien le port de ces dispositifs occlusifs. D’autant plus que les dispositifs actuels sont élaborés pour être confortables et qu’ils se déclinent en une multitude de motifs pour plaire aux tout-petits. Mais l’enfant sera d’autant plus coopératif qu’il sentira ses proches convaincus de l’intérêt du traitement. Le complimenter sur son nouveau look, lui proposer de faire porter le même pansement à son doudou peut faciliter les choses. D’autres enfants préfèreront que l’on n’y accorde pas d’importance particulière.
Le port des pansements est le plus souvent continu sur la journée et les enfants peuvent difficilement les décoller eux-mêmes. Si vous êtes amenés à devoir en retirer un, commencez par détacher doucement le bord adhésif externe. Maintenez la peau du visage avec une main et décollez le pansement progressivement. Si vous êtes amenés à appliquer un pansement orthoptique, nettoyez et séchez au préalable la peau autour de l’œil. Demandez à l’enfant de fermer les deux yeux afin que les muscles de son visage soient les plus relâchés possible. Placez le pansement sans l’étirer, en commençant par positionner le côté le plus étroit vers le bord interne de l’œil. Appuyez doucement sur le pansement : la chaleur de votre main va assurer une bonne adhérence.
Le bon âge pour accepter des lunettes
Concernant les lunettes, elles sont généralement vite adoptées chez les moins de 3 ans - aussi étonnant que cela puisse paraître quand on sait à quel point il peut être difficile de leur faire accepter un bonnet, un bob ou des lunettes de soleil. A cet âge, ils sont encore à l’abri d’éventuelles moqueries des copains et ils ne se soucient pas du regard des autres. « Par ailleurs, les lunettes de soleil n’apportent pas de correction, l’enfant les perçoit donc uniquement comme des intruses qui l’embêtent. A l’inverse, si la correction prescrite par le médecin est bien adaptée, l’enfant va très vite apprécier la différence puisqu’il gagne réellement en confort visuel », explique Marie-Noëlle Vinet, directrice marketing et innovation santé du groupe Krys.
Sauf recommandation particulière du médecin, les lunettes doivent généralement être portées en continu en dehors des siestes. Elles resteront d’autant plus facilement en place si elles sont maintenues par un petit cordon reliant les deux branches à l’arrière de la tête.
Il peut par contre arriver qu’un enfant qui semblait tout à fait à l’aise avec ses lunettes se mette soudainement à les retirer sans cesse, à pleurer quand il les porte... Cela peut être le signe que la monture est devenue trop petite ou que la correction des verres n’est plus adaptée. « A cet âge, la morphologie et la vision évoluent très vite », rappelle Tiphaine Doré, opticienne de formation. « Jusqu’à 6 ans, un contrôle tous les 6 mois par l’ophtalmologiste est recommandé. Entre ces visites, les parents peuvent faire vérifier les montures par l’opticien. Il suffit parfois d’un simple réglage pour qu’elles redeviennent agréables à porter. » Attention également si un enfant porteur de lunettes commence à se cogner, a du mal à saisir des objets... Cela aussi peut être le signe que sa correction n’est plus adaptée.
Et du côté des assurances ?
Les lunettes des tout-petits sont étudiées pour être très résistantes et pour minimiser les risques de blessure. Néanmoins, en cas d’incident, c’est la responsabilité civile de votre structure qui sera engagée.
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