Le Café des Familles : un lieu de rencontres parents, enfants et professionnels
L’objectif premier du Café des Familles de Gap (05), selon Antoine Ripol, coordinateur de l’association Grandir ici, c’est de : « soutenir les familles en leur proposant un espace convivial et bienveillant pour rencontrer et échanger sur leurs expériences quotidiennes avec d’autres parents ». L’idée vient de deux mamans, l’une éducatrice spécialisée, l’autre professeure des écoles. « À Gap et ses alentours, il manquait un lieu adapté aux enfants et où les parents pouvaient se rencontrer et échanger tranquillement » explique Antoine Ripol. À l’époque, les lieux d’accueil enfant-parent qui existent ne sont ouverts que très peu de temps dans la journée - seulement deux heures, par exemple. Il était donc impératif pour le café d’être ouvert tous les jours, et sur de larges plages horaires (9h-18h sans interruption) afin de s’adapter au rythme des familles.
Mais le café n’a pas tout de suite vu le jour. Les deux mamans ont d’abord voulu s’assurer que l’idée allait plaire. Après avoir envoyé des questionnaires aux parents de Gap, elles mettent en place un système de café éphémère, en avril 2016. « Pendant une journée, des parents et enfants de toute la ville se retrouvaient dans une des salles de la mairie. On leur proposait des ateliers, une ludothèque… » décrit Antoine Ripol. Le projet connaît un vrai engouement et bénéficie du bouche à oreille. Ainsi, le Café de Familles ouvrira ses portes en janvier 2018.
Soutenir les familles et les structures locales en créant un réseau de périnatalité
Aujourd’hui le Café des Familles est toujours soutenu par l’association Grandir ici, qui réunit des professionnels issus de divers métiers au sein de l’éducation et de la petite enfance : professeurs des écoles, éducateurs spécialisés, Éducateurs de Jeunes Enfants (EJE). Cette variété de compétences permet au Café des Familles de proposer des activités riches autour de la parentalité. « On peut parler d’éducation, d’alimentation, de scolarisation… » dit Antoine Ripol. Tous ces ateliers sont organisés dans une des deux salles du café et animés par les trois salariés, ainsi que des bénévoles. Cela peut être des associations ou des entreprises locales, le service de PMI ou encore de professionnels libéraux spécialistes du coaching. « On essaye de se diversifier au maximum, précise Antoine Ripol. Mais actuellement on développe surtout le thème de la petite enfance et de la périnatalité ».
Le nouvel objectif pour Antoine Ripol et ses collègues du Café des Familles c’est d’inclure encore plus les professionnels petite enfance de la région dans le projet. Et ce, en les mettant en lien avec les familles. « On aimerait fonder un réseau de périnatalité afin de créer une synergie de travail entre les parents et les professionnels. Le but serait d’échanger autour des pratiques professionnelles, de se poser des questions ensemble et de voir comment on peut s’entraider. Cela permettra de proposer un parcours plus cohérent pour les familles qui s’installent à Gap ou ses alentours » explique Antoine Ripol. Les membres de l’association sont donc en contact avec les réseaux de sages-femmes en libéral, les maternités, les réseaux de crèches ainsi que les Relais Assistants Maternels (RAM). Certains professionnels sont mêmes déjà venus au café avec les enfants qu’ils accueillent, pour ouvrir des pistes de réflexion avec les parents.
Favoriser et encourager les ressources qui existent sur le territoire
La particularité du Café des familles c’est aussi son espace café/bistrot. « Tous les produits et modes de consommation que l’on propose viennent des producteurs locaux et s’inscrivent dans une démarche d’éco-responsabilité » souligne Antoine Ripol. On peut trouver un système de vrac ainsi qu’une multitude de produits frais et fait-maison. L’idée c’est de répondre à la demande des parents - qui souhaitent de plus en plus proposer une alimentation locale et « made in France » à leurs enfants - en rendant cette démarche accessible à tous et en mettant en avant les richesses de la région. « Le concept prend tellement bien que tous les semestres on double de fréquentation, se ravit Antoine Ripol. Bientôt on va être obligé de déménager ». Pour l’instant, les deux salles peuvent accueillir une soixantaine de personnes grand maximum. Dans le futur, l’idéal pour le coordinateur de l’association : « ce serait d’avoir un petit espace extérieur et surtout d’agrandir notre capacité d’accueil pour pouvoir organiser un maximum d’ateliers, et donc toucher un public encore plus large ».
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