Le SNPPE dénonce la gestion calamiteuse de la branche du particulier employeur

Dans un communiqué qu’il vient de publier, le syndicat des professionnels de la petite enfance pointe du doigt « les dérives actuelles de la gestion de la branche des salarié·e·s du particulier employeur et plus particulièrement des assistantes maternelles et des gardes à domicile, notamment sous la direction de la Fédération des particuliers employeurs (Fepem). »

Le SNPPE n’y va pas par quatre chemins, dans ce nouveau communiqué en date du 10 septembre… Il y dénonce haut et fort la gestion opaque et catastrophique de la branche des salariés du particulier employeur et plus spécifiquement des assistantes maternelles et des gardes à domicile qui ne peut qu’être néfaste aux professionnels, aux familles et enfants accueillis, selon lui. Et met en cause la Fepem, l’organisation socioprofessionnelle représentative des particuliers employeurs, laquelle, pour rappel, a connu un été des plus houleux. Suite au dépôt de deux plaintes pour abus de confiance et corruption passive déposées par les adhérents contre la présidente Marie-Béatrice Levaux et son ancien directeur de cabinet, le Conseil des Présidents a en effet voté le 10 juillet dernier la révocation des cinq membres du bureau Exécutif conduisant à l’élection d’un nouveau bureau. Ambiance…

Bref, le syndicat s’insurge contre « le blocage persistant de l’accès aux formations, dont celles "Sauveteur Secouriste au Travail" (SST) » lequel « constitue une attaque directe contre la montée en compétences des assistantes maternelles. Les décisions unilatérales de la Fepem, telle que l’annulation de la Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation professionnelle (CPNEFP) prévue le 12 septembre, ne font qu’exacerber la rupture du dialogue social et entraver les syndicats et salarié·e·s du secteur. »

De fait, le SNPPE estime que les Rpe ne peuvent plus remplir leur mission d’accompagnement à la professionnalisation des assistantes maternelles. Comment en effet faciliter l’accès à la formation continue dans ces conditions ?

Enfin, il regrette « que cette gestion chaotique et ces pratiques problématiques surviennent alors qu’il a récemment été empêché de se présenter aux élections des Très Petites Entreprises (TPE). Cette situation met en lumière les difficultés d'une branche qui peine à soutenir ses professionnel·le·s tout en faisant face à des obstacles injustes pour de nouvelles représentations syndicales. »

Et conclut : « Nous réaffirmons notre engagement pour une gestion transparente de la branche, un soutien renforcé aux professionnel·le·s, et un dialogue social inclusif et respectueux. »

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Voir ci-dessous le communiqué du SNPPE
Article rédigé par : CF
Publié le 10 septembre 2024
Mis à jour le 10 septembre 2024