A la Réunion, 75% des enfants de moins de 3 ans sont gardés par leurs parents

L’INSEE publie une étude menée en partenariat avec la DREES sur les spécificités des modes d’accueil à la Réunion. Sur l’île, ils constituent un enjeu local majeur pour répondre aux besoins des familles : le taux de fécondité est élevé, les familles monoparentales nombreuses, le taux d’emploi est faible, l’offre d’accueil limitée et trois enfants sur quatre sont gardés par leurs parents.

Sur l’île de la Réunion, le recours à un mode d’accueil formel est peu courant : 75% des enfants de moins de trois ans sont gardés par leurs parents, une part bien plus importante qu’en France Métropolitaine (56%). En revanche le recours aux grands-parents ou autre membre de la famille est plutôt rare, excepté en relais. A l’inverse de la Métropole, l’accueil individuel reste minoritaire : seuls 5% des enfants de moins de trois ans sont confiés à une assistante maternelle (contre 20% en France Métropolitaine). Et 13% sont accueillis en EAJE (contre 18% en France Métropolitaine).

Sur l’ile la fécondité est élevée avec un taux de 2,5 enfants par femme. De fait, les familles avec enfants de moins de trois ans représentent 13% des familles, avec 40% de familles monoparentales. Et dans la majorité des cas, ce sont les mères qui vivent seules avec leurs enfants, souvent en situation de pauvreté. Le taux d’emploi est faible, les parents n’ont pas souvent le choix d’assurer la garde principale de leur enfant. Seules 44% des mères d’enfants de moins de 3 ans ont un emploi (contre 62% en métropole) mais également pour l’ensemble de la population (49% des 15-24 vs 68%).

Il ressort néanmoins de cette étude que s’ils avaient le choix, les parents choisiraient davantage un mode d’accueil formel : seuls 53 % d’entre eux auraient choisi de leur plein gré une garde parentale à titre principal. Mais l’offre d’accueil est limitée sur le territoire (40,4 places pour 100 enfants de moins de 3 ans en 2022, tous modes d’accueil confondus). Néanmoins depuis 2013, l’offre progresse fortement, en particulier les micro-crèches privées PAJE.
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Article rédigé par : Laurence Yème
Publié le 29 août 2024
Mis à jour le 29 août 2024