Les p’tites bulles, une MAM pas comme les autres
Première étape, demander leur agrément d’assistante maternelle auprès de la PMI du département. Ce fut assez facile vu leur expérience et leur projet. Deuxième étape, trouver un local et un financement… Là, leur coup de génie a été d’y associer les entreprises de la zone. « J’ai un ami chef d’entreprise dans la Zone. Il avait un projet de micro crèche raconte Albanne. Notre MAM en gestation l’a convaincu. Il a décidé de nous aider et a entraîné avec lui une vingtaine d’entreprises, PME ou TPE. Toutes jouent le jeu. Pour certaines, c’est du vrai mécénat car elles savent que jamais leurs salariés n’auront besoin de faire garder leurs enfants. » Leur avantage : la défiscalisation.
Les entreprises financent
Dans la convention signée avec ces entreprises, le deal est simple : elles paient le loyer (1800 €), les charges (eau, électricité, chauffage, téléphone) et en général les frais de fonctionnement de la MAM. En contrepartie, les trois assistantes maternelles donnent la priorité aux bébés des employés des entreprises de la ZA. « Si nous ne sommes pas complet - nous avons chacune un agrément pour 4 enfants, donc la MAM peut en recevoir 12 - nous accueillons d’autres enfants, mais nous prévenons les parents que c’est pour une année renouvelable en fonction des demandes qui nous viendront des entreprises de la zone. Aujourd’hui nous avons 10 enfants de la ZA et 2 petits qui viennent de l’extérieur ».
Les locaux aménagés dans d’anciens laboratoires de parfumerie se trouvent évidemment dans la Zone d’Activités. 220m2 au service des petits car toutes les conditions sont réunies pour favoriser leur éveil, leur développement, leurs progrès, en toute sécurité. Les entreprises ont dégagé une enveloppe budgétaire avant l’ouverture pour que ces aménagements puissent être réalisés.
Un salon d’allaitement
On ne travaille pas 15 ans en maternité sans avoir quelque idée sur l’allaitement maternel. Les trois ex-auxiliaires de puériculture ont eu à cœur de trouver des solutions pour que les mamans qui le veulent puissent continuer à allaiter leur bébé aussi longtemps qu’elles le souhaitent. Pour celles qui travaillent sur la ZA, c’est facile. « Quand le bébé est petit, avant la diversification, explique Albanne, nous appelons la maman quand il a faim…et elle vient le nourrir dans le salon d’allaitement réservé à cet effet. Quand le bébé est diversifié, on l’appelle juste avant ou juste après son repas selon ses habitudes. Et les mamans qui sont loin tirent leur lait et nous le conservons dans notre réfrigérateur. Selon les règles d’hygiène en vigueur. »
Et ces mamans, en prime, bénéficient des conseils des trois assistantes maternelles qui tout au long de leur carrière hospitalière ont aidé des centaines de jeunes femmes à démarrer leur allaitement !
Un fonctionnement collégial
Comme dans toute MAM, chaque bébé a son assistante maternelle référente, mais d’emblée, Albanne, Fabienne et Anouchka préviennent les parents : aux P’tites bulles, on travaille en équipe. D’ailleurs, elles sont toujours ensemble quand des nouveaux parents prennent contact et expliquent d’une même voix leur façon de travailler, leur projet éducatif fondé sur l’éveil, l’autonomie, le respect… Elles parlent du salon d’allaitement, des repas faits sur place avec un maximum de produits bio. Et le parent ne choisira pas son assistante maternelle…car c’est celle qui a « de la place » (en fonction de son agrément) qui sera désignée comme assistante maternelle de leur bébé.
Et cette façon de fonctionner, originale, est totalement validée par la PMI et plébiscitée par les parents et les enfants.
Depuis son ouverture, la MAM rencontre un réel succès. Elle a même sa page Facebook* !
Des locaux luxueux et fonctionnels, trois pros enthousiastes, un projet éducatif fédérateur, des relations avec les parents chaleureuses…On aimerait tous retomber en enfance pour être accueillis aux P’tites bulles !
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