2 Fiche produit
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Titre
« Guili Lapin. Un conte moral » de Mo Willems, 2007, Kaléidoscope
Texte
L’histoire :
Trixie, une très jeune héroïne (qui « ne parle pas encore »), accompagne son papa à la laverie automatique, munie de son doudou, Guili Lapin. Voilà que l’aventure ne se passe pas tout à fait comme prévu : en partant de la laverie, il semble qu’il « manque » quelque chose… mais quoi ? Trixie a bien du mal à se faire comprendre, si bien qu’elle comme son papa, se mettent dans tous leurs états. Fort heureusement, la maman de Trixie comprend tout de suite la gravité de la situation et soutient une active recherche de Guili Lapin : enfin, papa le retrouve, enfoui sous un amoncellement de linge dans le tambour de la machine à laver…
Ce qui plaît :
- L’originalité de cette variante/mélange de deux scènes classiques du quotidien et de la littérature jeunesse : le doudou lavé (cette fois-ci par mégarde), et le doudou perdu/retrouvé
- Le dessin vif, saisissant, expressif (en particulier les yeux et les bras) des personnages
- L’assemblage parfait entre dessins et photos
- L’humour propre aux albums de Mo Willems
- Entendre le narrateur parler bambin « Agli abli api ! », des scènes qui déclenchent à coup sûr le fou rire des jeunes enfants
- Les multiples détails que les enfants et les adultes (re)découvrent au fil des lectures : l’album « photos » de la famille en préambule, la référence au « pigeon » (autre personnage emblématique de Mo Willems) sur le t-shirt d’un passant…
Ma lecture de psy :
Dans ce livre chef d’œuvre, Mo Willems manie avec une grande subtilité l’art de l’entre-deux, propre au doudou : Guili Lapin met en scène à la fois l’humour, la légèreté et la gravité comme le sérieux des angoisses infantiles précoces (Trixie est réellement effondrée à l’idée d’avoir perdu son objet transitionnel).
Il retranscrit l’espace-temps terre à terre du quotidien (le parc, laver le linge, partir à la recherche du doudou), réalité d’autant plus mise en exergue par le procédé photographique.
Mais il ouvre également la voie vers l’espace imaginaire et symbolique : en effet, Guili Lapin se révèle, page après page, véritable objet de lien et de liants parents-bébé, entre les registres de l’émotion, des sensations fortes, du préverbal et du symbolique avec l’émergence finale du langage chez Trixie.
Guili Lapin, à l’image de tous les doudous, a plus de vertus et d’importance qu’il n’en paraît. Et pour suivre ses aventures, comme l’évolution des capacités de l’enfant grandissant à se séparer de cet objet extraordinaire, il est d’ailleurs possible de le retrouver dans deux autres tomes, non moins captivants : « L’autre Guili Lapin. Histoire d’une erreur sur la personne» (2008), et « Bon voyage, Gouzi lapin ! Une mésaventure inattendue » (2021).
A partir de : 18 mois jusqu’à 6 ans environ
Trixie, une très jeune héroïne (qui « ne parle pas encore »), accompagne son papa à la laverie automatique, munie de son doudou, Guili Lapin. Voilà que l’aventure ne se passe pas tout à fait comme prévu : en partant de la laverie, il semble qu’il « manque » quelque chose… mais quoi ? Trixie a bien du mal à se faire comprendre, si bien qu’elle comme son papa, se mettent dans tous leurs états. Fort heureusement, la maman de Trixie comprend tout de suite la gravité de la situation et soutient une active recherche de Guili Lapin : enfin, papa le retrouve, enfoui sous un amoncellement de linge dans le tambour de la machine à laver…
Ce qui plaît :
- L’originalité de cette variante/mélange de deux scènes classiques du quotidien et de la littérature jeunesse : le doudou lavé (cette fois-ci par mégarde), et le doudou perdu/retrouvé
- Le dessin vif, saisissant, expressif (en particulier les yeux et les bras) des personnages
- L’assemblage parfait entre dessins et photos
- L’humour propre aux albums de Mo Willems
- Entendre le narrateur parler bambin « Agli abli api ! », des scènes qui déclenchent à coup sûr le fou rire des jeunes enfants
- Les multiples détails que les enfants et les adultes (re)découvrent au fil des lectures : l’album « photos » de la famille en préambule, la référence au « pigeon » (autre personnage emblématique de Mo Willems) sur le t-shirt d’un passant…
Ma lecture de psy :
Dans ce livre chef d’œuvre, Mo Willems manie avec une grande subtilité l’art de l’entre-deux, propre au doudou : Guili Lapin met en scène à la fois l’humour, la légèreté et la gravité comme le sérieux des angoisses infantiles précoces (Trixie est réellement effondrée à l’idée d’avoir perdu son objet transitionnel).
Il retranscrit l’espace-temps terre à terre du quotidien (le parc, laver le linge, partir à la recherche du doudou), réalité d’autant plus mise en exergue par le procédé photographique.
Mais il ouvre également la voie vers l’espace imaginaire et symbolique : en effet, Guili Lapin se révèle, page après page, véritable objet de lien et de liants parents-bébé, entre les registres de l’émotion, des sensations fortes, du préverbal et du symbolique avec l’émergence finale du langage chez Trixie.
Guili Lapin, à l’image de tous les doudous, a plus de vertus et d’importance qu’il n’en paraît. Et pour suivre ses aventures, comme l’évolution des capacités de l’enfant grandissant à se séparer de cet objet extraordinaire, il est d’ailleurs possible de le retrouver dans deux autres tomes, non moins captivants : « L’autre Guili Lapin. Histoire d’une erreur sur la personne» (2008), et « Bon voyage, Gouzi lapin ! Une mésaventure inattendue » (2021).
A partir de : 18 mois jusqu’à 6 ans environ
Prix
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