Pilou et Papaloup, un lapin à croquer
Alexandra Garibal et Marianne Vilcoq
Les deux personnages de cette histoire n'auraient jamais dû se rencontrer. La chouette a fait une erreur de casting, c'est une évidence. Déposer un bébé lapin au seuil de la porte de la maison d'un loup ressemble davantage à la livraison d'un repas qu'à une mise en relation entre un parent en devenir et un nouveau-né abandonné.
Le loup à la langue pendante, aux dents pointues et au regard féroce est d'ailleurs bien décidé à engraisser ce cadeau tombé du ciel avant de le dévorer. « Biberons, purées maison, soupelettes »… Le vorace se démène pour nourrir le lapin tout chétif et mutique qui en redemande en toute confiance.
Au début, c'est un peu effrayant. Mais au fil des pages, la crainte du petit lecteur s'amenuise au même rythme que la gueule du loup s'adoucit. En témoigne cette balade pour « respirer le bon air frais » où l'on découvre un loup tout attendri par le lapin endormi dans ses bras.
Soins essentiels, interactions ludiques, partage d'activité… Alors que le bébé lapin s'éveille et grandit, le loup doute et semble de moins en moins affamé. Que lui arrive-t-il ? Il suffit d'un mot, le premier prononcé par le petit lapin, pour que le grand méchant loup se métamorphose définitivement en Papaloup et forme une famille avec Pilou, photos à l'appui à la fin de l'album (bien différentes de celles du début).
Cette nouvelle série tendre et drôle, aux coins arrondis et aux pages solides, a l'ambition d'explorer la relation père et enfant adoptif dans différentes situations du quotidien. Le deuxième titre, Au dodo, aborde le coucher et l'endormissement qui n'en finit pas de durer… De quoi réveiller le grand méchant loup ?
À partir de 3 ans
6,90
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