Une enquête portant sur 1471 nourrissons
Pour parvenir à ces résultats, les scientifiques ont utilisé les données tirées d’une enquête - la National Children's Study (NCS), une étude de cohorte sur les influences environnementales sur la santé et le développement de l'enfant - menée entre 2011 et 2014. Au total, 1 471 enfants ont été inclus dans l'étude, avec des rapports sur leur exposition aux médias numériques à trois stades clés du développement 12, 18 et 24 mois, ainsi que des évaluations du traitement sensoriel à environ 33 mois. Cela incluait : un faible enregistrement (ne pas remarquer les stimuli sensoriels), la recherche de sensations (rechercher activement des stimuli sensoriels), la sensibilité sensorielle (être facilement irrité par les stimuli sensoriels) et l'évitement des sensations (éviter activement les stimuli sensoriels). Les résultats de l’étude indiquent une association entre une exposition plus importante aux écrans à des âges spécifiques et des comportements sensoriels atypiques ultérieurs.
Un risque multiplié par deux à 1 an
À 12 mois, une exposition accrue aux écrans (télévision ou vidéo) était liée à une probabilité deux fois plus élevée de développer un traitement sensoriel atypique. Rappelons que le traitement sensoriel est crucial car il implique l’intégration d’informations sensorielles (comme la vue, le son, le toucher) par le cerveau pour former des réponses appropriées. Un traitement sensoriel approprié est essentiel au fonctionnement et au bien-être quotidiens. Une plus grande exposition aux écrans à 18 mois était liée à un faible enregistrement et à un évitement des sensations plus fréquents, un modèle dans lequel les enfants tentent activement de limiter l'exposition sensorielle. À 24 mois, un temps d’écran plus long était lié à des comportements plus fréquents de recherche de sensations, de sensibilité sensorielle et d’évitement des sensations.
Pour rappel, les recommandations des sociétés savantes de pédiatrie sont : « pas d’écran avant 3 ans ».
Les résultats suggèrent que l'exposition aux médias numériques en début de vie peut être un facteur de risque potentiel pour le développement de profils sensoriels atypiques. Les chercheurs soulignent la nécessité de recherches plus approfondies pour comprendre cette association, en particulier en relation avec les troubles du spectre autistique, et pour évaluer si la réduction de l'exposition aux écrans à un jeune âge peut améliorer les résultats sensoriels ultérieurs.
Source : jamanetwork.com
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