L’égalité des chances au cœur de cette commission
« Je prends l’engagement devant vous que l’on fera, vous n’êtes pas seulement là pour écrire ou pour dire. Éclairez-nous pour que des décisions soient prises. C’est un sujet à mes yeux très important ». C’est en ces termes qu’Emmanuel Macron a lancé les travaux de la commission 1000 premiers jours qui vient d’être constituée.
Le Président de la République avait auparavant rappelé combien la lutte contre les inégalités de destin était importante : « Au cœur de cette commission il y a une vraie politique d’égalité des chances » a-t-il affirmé à plusieurs reprises.
Il aussi explicité la mission qu’il confiait à la commission : « J’attends de cette commission qu’elle réponde à ce que vivent les parents, les enfants et répondent à la stratégie que met en place le gouvernement. (…). J’attends de vous que vous nous aidiez à faire des choix. »
Cette commission de 18 membres doit donc contribuer à une nouvelle politique publique de la petite enfance en répondant « à l’appel des parents et des enfants. Mais aussi à l’appel de la science ». C’est en s’appuyant sur les dernières recherches scientifiques mais aussi sur les pratiques professionnelles, qu’elle devra apporter des réponses sur la façon dont il convient d’accompagner les parents dans leur parentalité pour assurer le bon développement de tous les enfants et leur assurer les mêmes chances.
Un investissement public nécessaire
Remettre de la bienveillance et de la confiance« Je veux que votre travail nous conduise à investir au sens premier du terme sur nos enfants. (…). J’attends que vous nous aidiez à faire de bons choix. Cela touchera l’organisation de la PMI ; le bon accompagnement des parents, en particulier des mères seules … (…) Je ne sais pas s’il faut créer un service public de la petite enfance généralisé mais je sais qu’on doit faire un investissement public dans ces 1000 premiers jours de notre petite enfance. Et le faire de la manière la plus pragmatique, la plus adaptée et innovante. »
Après près de deux heures d’écoute et de dialogue avec quelques parents qui étaient venus témoigner de leurs difficultés, déceptions, attentes ou besoins, et les membres de la commission, Emmanuel Macron a conclu.
La Commission commencera ses travaux dès la semaine prochaine et procédera à des auditions d’experts. Son rapport est attendu pour le premier trimestre 2020. De son côté Adrien Taquet, le secrétaire d’Etat en charge du parcours des 1000 premiers jours, ira à la rencontre de parents dans la France entière. Il se dit que le Président de la République suivra le dossier de près.« L’enfant doit être au cœur de nos échanges. (…) Mais je suis frappé comme sur ces sujets on ne pense plus à ceux qui s’investissent auprès des enfants et qui les aident, qui sont à leur côté. (…) On donne de l’argent aux parents au lieu d’investir dans l’accompagnement. Je suis désireux que l’on puisse essayer de convertir notre propre organisation en laissant plus de latitude sur le terrain aux professionnels de santé sur ces sujets, en envisageant la place de certaines professions qui sont plus clefs que l’on ne pense. ( …). Il faut qu’on change profondément les choses et qu’on remette en effet de la bienveillance et de la confiance dans ces moments -là. C’est ce qu’attendent les parents mais aussi tous les professionnels de la petite enfance ».
Lire aussi : La commission des 1000 jours officiellement installée
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