Covid19 et enfants : les nouvelles recommandations des pédiatres

Le temps est encore au beau fixe mais l’automne approche, et avec lui son cortège de rhumes et toux. En s’appuyant sur les dernières données scientifiques, la Société Française de Pédiatrie (SFP) vient de publier de nouvelles recommandations qui éclairent sur la conduite à tenir face à un enfant symptomatique.

Fièvre, gêne respiratoire, troubles digestifs importants : des indicateurs clés
Selon la SFP, « Toux et/ou rhinite, sans fièvre, ne suffisent pas à justifier une exclusion de la collectivité pour les enfants de moins de 6 ans. » Une nouvelle plutôt rassurante pour les parents et qui éclaire également les professionnels de la petite enfance. 

Elle précise également, dans son communiqué, les symptômes qui pourraient justifier de l’exclusion temporaire des tout-petits de la collectivité et possiblement nécessiter un test par PCR. En pratique, ils « doivent inclure au moins un des 3 items suivants : fièvre >38°, gêne respiratoire, troubles digestifs significatifs (plusieurs selles liquides et au moins deux vomissements). »

La question du test PCR chez les enfants de moins de 6 ans
Pour les enfants symptomatiques de moins de 6 ans, la SFP estime que le test PCR n’est pas indiqué dans tous les cas. La raison principale : « (…) la grande fréquence des infections virales pendant l’hiver, associée à la faible transmissibilité de l’infection à SARS-CoV2 par les jeunes enfants. »

Il doit être réservé : 
« - Aux formes hospitalisées, ou suffisamment sévères pour justifier des explorations complémentaires 
 -Aux enfants ayant eu un contact avéré avec un cas COVID+ 
- Aux enfants en contact à leur domicile avec des personnes considérées à risque pour une infection à SARS-CoV2 d. Aux enfants dont les symptômes ne s’améliorent pas après un délai de 3 jours. »


Par ailleurs, la SPF précise que pour les enfants de moins de 6 ans symptomatiques pour lesquels un test PCR n’était initialement pas prévu, « la persistance de quelques symptômes au-delà du 3ème jour, mais qui sont en nette amélioration, ne suffit pas à justifier un test PCR. Seule l’évolution inhabituelle des symptômes justifie ce test. »

Et, pour précision, concernant les enfants qui n’auraient pas de fièvre, mais seulement de la toux et/ou une rhinite, le test PCR ne serait recommandé « qu’en cas de contact avéré avec un cas COVID+ ou en cas de présence à domicile de personnes considérées à risque pour une infection à SARS-CoV2. »
Bien entendu, un enfant asymptomatique en contact avec une personne Covid+ à son domicile doit se soumettre à un test avant de pouvoir retourner en collectivité.

Des données scientifiques plutôt rassurantes
La SFP s’est basée sur les dernières études scientifiques pour élaborer ces nouvelles recommandations. Des données plutôt positives dans la mesure où les enfants et principalement ceux de moins de 10 ans transmettraient peu le SARS-CoV2. On apprend également qu’il « est très probable que l’enfant exposé à un cas contaminant s’infecte moins qu’un adulte, (que) l’enfant infecté est plus souvent asymptomatique, et les formes sévères hospitalisées sont rares. »
Enfin, et la SFP insiste sur ce point, « les bénéfices éducatifs et sociaux apportées par l’école sont très supérieurs aux risques d’une éventuelle contamination par SARS-CoV2 de l’enfant en milieu scolaire. »

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Source :  la Société Française de Pédiatrie
Article rédigé par : Caroline Feufeu
Publié le 14 septembre 2020
Mis à jour le 14 juin 2021