Comment réagir face à des convulsions
- Il faut déterminer si c’est une crise simple ou une crise compliquée
- Il faut maintenir l’enfant en position latérale de sécurité afin de protéger les poumons en cas de vomissements et d’empêcher qu’il ne tombe
- Avoir 1 ampoule de VALIUM, 1 seringue et 1 canule rectale à disposition si l’enfant a déjà présenté un épisode convulsif.
- La crise simple est une crise intervenant dans un contexte de fièvre souvent supérieure à 38°C, chez un bébé de 9 mois à 2 ans( les convulsions sont rares après 3 ans). La crise est brève, inférieure à 15 minutes, tout le corps convulse, et au réveil, l’enfant va bien, sans aucun déficit neurologique : pas de coma, pas de membre ne bougeant pas, l’enfant est fatigué mais réagit normalement.
- La crise compliquée, plus rare, concerne plutôt le bébé de moins de 1 an, dure plus de 15 minutes, concerne une partie du corps et non tout le corps. Au réveil, le membre ayant convulsé présente un déficit : il ne bouge plus ou mal, de manière réversible ou pas…Souvent ces crises apparaissent dans un contexte de pathologie neurologique et doivent laisser penser à une évolution vers une épilepsie.
Les bons gestes face à une crise de convulsions
Au départ le traitement est le même quelque soit le type de crise, simple ou compliquée.
- Mettre l’enfant en position latérale de sécurité (couché sur le côte droit sans coussin) , déshabillé.
- Pratiquer une Injection intra rectale de VALIUM, 1mg/kilo, au moyen d’une seringue et d’une canule rectale.
- Répéter l’injection de VALIUM, à la même dose, 15 minutes après si la crise perdure.
- Observer l’enfant à la fin de la crise : réactivité, mobilité…
- Donner du PARACETAMOL après la crise, faire boire de l’eau fraîche si l’enfant est strictement normal, mettre des compresses d’eau fraîche sur le front et le crâne, Mais ne surtout pas mettre l’enfant dans un bain tiède ou frais.
- Appeler le SAMU si c’est la première crise ou si la crise dure plus de 15 minutes.
Quels risques de récidives ou d’épilepsie ultérieure ?
• Les risques de récidives, dépendent de 3 facteurs essentiels : l’apparition des crises avant un an, des convulsions provoquées par une fièvre peu élevée, et des antécédents parentaux de crises convulsives hyperthermiques. • Les risques d’épilepsie ultérieure sont liés essentiellement suite à des crises compliquées, chez un bébé ayant un handicap neurologique et des antécédents d’épilepsie parentale.
Par
Dr Pierre-Emmanuel Lebas, médecin-urgentiste
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