Certains régimes alimentaires peuvent être à risques pour les enfants
Régime végétarien : des risques de carences limités
Suivre un régime végétarien, c’est bannir de son assiette les aliments d’origine animale, mais certains adeptes de ce régime décident néanmoins de conserver les produits laitiers, les œufs et parfois même le poisson. Dans ce cas, les risques de carences sont limités car les besoins nutritionnels de l’enfant restent couverts par les protéines animales consommées (vitamines B12 en particulier) et par l’association céréales/légumes secs qui permet l’assimilation des acides aminés non synthétisés par notre organisme. Avec la mise en place des repas bio en collectivités, les cuisiniers incorporent dans leur plan alimentaire des menus végétariens. Les « chilis sans carne » rencontrent un bon succès dans les crèches pour les enfants à partir de 18 mois (à cet âge les légumes secs sont digérés). Le faire une à deux fois par mois est raisonnable dans la mesure où les fréquences recommandées sont respectées. Dans son livre « La santé vient en mangeant* », l’institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) confirme que le régime végétarien pourrait coller à l’équilibre alimentaire à condition de connaître certaines règles et de les appliquer. Des conseils associations (semoule et pois chiches, pates au fromage, risotto aux crevettes) y sont donnés pour éviter les carences. Seul bémol quant à l’apport en fer si le poisson n’est pas consommé.
Régime végétalien : trop déséquilibré en protéines
Certaines familles suivent le courant végétalien, pratique alimentaire qui exclut la chair animale (viande, poissons, crustacés, mollusques), les produits dérivés des animaux (gélatine) mais aussi ce qu’ils produisent (œufs, lait, miel). L’INPES est alors plus critique et estime que « ce type de régime rend très difficile la satisfaction des besoins en acides animés indispensables, en fer, en calcium et en certaines vitamines. Le suivi d’un régime végétalien à long terme fait courir des risques pour la santé, notamment pour les enfants. » Chez les bébés, les médecins constatent souvent des ralentissements de croissance, des dénutritions et des rachitismes en l’absence d’apports en protéines suffisants. Les parents végétaliens doivent équilibrer parfaitement l’alimentation de leur enfant, bien surveiller sa croissance, varier les sources de protéines et donner des supplémentations au moins en calcium, vitamine D et vitamine B12. A vous, professionnels, de les informer sur les carences possibles et de leur dire que vous ne pouvez pas mettre en place ce régime dans votre structure, les recommandations nutritionnelles imposées rendant impossible le suivi d’une telle alimentation.
Pas de jus végétaux avant trois ans
Certains parents veulent exclure le lait de l’alimentation de leur petit, non pour des problèmes d’allergie ou d’intolérance, mais parce que certains praticiens de santé affirment que le lait est pour le veau et non pour l’enfant humain. Il est tout à fait possible de couvrir les besoins en calcium de l’enfant diversifié sans apport de produits laitiers en privilégiant des aliments riches en calcium (poissons, amandes, légumes verts). Les spécialistes de l’alimentation en sont convaincus mais estiment que la majorité de la population ne saurait le faire. C’est pourquoi tous misent sur le lait pour apporter du calcium facilement assimilable par l’organisme, avec quatre produits laitiers recommandés par jour pour les jeunes enfants. Les préparations à base de soja ne sont pas recommandées avant trois ans. Leur teneur en phyto-oestrogènes pourrait entraîner des effets délétères sur le développement des tout-petits. La seule boisson vitale étant l’eau, pourquoi fabriquer des jus à base de riz et d’amandes en purée pour des enfants de plus de 2 ans, si ce n’est pour cuisiner ? Il faut être vigilant lors de l’achat d’exsudats de végétaux, car ils ne contiennent pas systématiquement du calcium (riz, avoine, coco) malgré l’appellation « lait » trompeuse.
Le sans gluten : rarement justifié
Le « sans gluten » est à la mode mais en réalité, seule la maladie coeliaque (intolérance au gluten) justifie ce régime strict et très contraignant. Car des traces de gluten, il y en a dans de nombreux produits de consommation courante : pain, pâtes, viennoiseries, pizzas, biscuits, charcuterie, sauces, plats cuisinés. Si régime il y a, il faut effectivement le respecter car sinon les troubles liés à la maladie apparaissent (diarrhée, ballonnements, douleurs abdominales, perte de poids notamment). Cela dit, un enfant souffrant réellement de maladie coeliaque vous sera signalé, et bénéficiera d’un PAI (Projet d’Accueil Individualisé). Hors ce cas précis, aucune raison de supprimer le gluten.
* A télécharger gratuitement sur le site de l’INPES
Que d'idioties dans cet article ! Impossible pour moi de ne pas commenter ...
Le régime végétarien exclu aussi le poisson ! Et le régime vegalien est bénéfique pour la santé, plus que le régime omnivore. De nombreuses études le prouvent. Il suffit juste de bien se renseigner !