Alimentation : de nouveaux repères pour les 0-3 ans
Jusqu’à 4 mois : du lait exclusivement
Le HCSP rappelle que les bébés présentent une immaturité physique et psychique et que l’environnement nutritionnel est susceptible d’influencer le développement et la santé à long terme. Le lait, maternel dans l’idéal, ou issu de « préparation 1er âge » doit être l’unique aliment durant les 4 à 6 premiers mois. Le HCSP attire l’attention des parents qui donnent le biberon sur les signaux de faim (« les pleurs, les mouvements excités de bras et de jambes, la bouche qui s’ouvre quand le biberon approche ») et de rassasiement (« le bébé s’endort sur le biberon, ralentit le rythme de tétée, s’arrête de téter, recrache la tétine ») pour préserver les capacités d’autorégulation des bébés.
Entre 4 et 12 mois : la diversification alimentaire
La diversification alimentaire est une étape clé qui doit démarrer après 4 mois (révolus) et avant 6 mois révolus pour réduire le risque d’obésité, d’infections, de maladie cœliaque et d’allergies alimentaires. Les aliments à introduire (produits laitiers, fruits et légumes, pommes de terre, céréales, légumineuses, viandes, poissons, œufs cuits et matière grasse) doivent l’être sans ordre ou rythme particulier, de façon variée et en respectant la saisonnalité.
Ne pas bannir les allergènes de l’alimentation des enfants
Les auteurs de l’avis recommandent « d’introduire sans tarder les allergènes alimentaires majeurs » (produits laitiers, œuf, arachide) sans tenir compte d’un éventuel risque d’allergie. En revanche, pas de boisson végétale, même enrichie en calcium en remplacement de lait 2eme âge chez les moins de 1 an.
Attention à la texture !
Pour ce qui concerne la texture (taille, dureté) des aliments, cette caractéristique est celle qui demande plus d’adaptation au tout-petit. Entre 6 et 8 mois, les aliments sont mixés. Vers 8 mois, l’enfant peut commencer à manger des petits morceaux mous puis de plus en plus durs à partir de 10 mois.
De 12 à 36 mois : le moment des bonnes habitudes
Au cours de la 2e et 3e année de vie, l’alimentation de l’enfant se rapproche de celle du reste de la famille. Le moment aussi de lui donner de bonnes habitudes alimentaires comme une consommation limitée de produits sucrés (bonbons, crèmes dessert, glaces, boissons sucrées...), de fritures, de charcuteries, de sel et de produits salés. À partir d’1 an de ne proposer à manger, que lors du petit déjeuner, du déjeuner, du goûter et du dîner, et d’éviter les grignotages en dehors des repas.
Vigilance avec certains aliments
Les auteurs pointent du doigt le risque d’étouffement chez les moins de 3 ans s’ils avalent tout rond certains aliments durs et/ronds tels l’arachide entière, le grain de raisin, la noisette, la tomate cerise… A cause de leur teneur en nickel, le HCSP déconseille les aliments à base de chocolat. A banir aussi certaines boissons riches en caféine : le café, le thé, les sodas caféinés et les boissons énergisantes. Le miel, avant 1 an à cause du risque microbiologique. Déconseillés également, les aliments avec édulcorants et ceux à base de soja (effet œstrogène-like). De même, à cause du risque microbien, certains aliments consommés crus (viande, lait, fromage - sauf ceux à pâte pressée cuite - œufs et produits à base d’œufs crus, coquillages et poissons) ne doivent pas être proposés aux tout-petits. Enfin, il ne faut pas donner de supplémentation aux enfants de cet âge sans prescription médicale.
Voir ci-dessous l'avis du HCSP relatif à la révision des repères alimentaires pour les enfants âgés de 0-36 mois et de 3-17 ans
-
Pièce(s) jointe(s):
- 1.29 Mo hcsp_avis_revision_reperes_alimentaires.pdf
Connectez-vous pour déposer un commentaire.