5 conseils pour choisir un liniment
Il ne faut pas confondre danger et risque. Le risque est la probabilité qu’une personne subisse un effet nocif en cas d’exposition à un danger. Tout ingrédient chimique, mis à part l’eau, peut présenter un danger ! Le risque zéro n’existe pas. Une fois qu’un ingrédient est intégré à un produit quel qu’il soit, on fait une évaluation du risque qu’il représente. Et il convient tout d’abord de déterminer l’exposition à notre corps de cet ingrédient selon qu’on le met sur la peau ou qu’on l’avale par exemple. Le risque n’est pas le même selon que l’on applique cet ingrédient sur une petite ou grande partie du corps, selon qu’il se rince ou ne se rince pas, selon qu’on l’applique chez l’adulte ou chez l’enfant, selon qu’on l’utilise quelques jours, quelques mois ou plusieurs années. Les industriels utilisent des prédicteurs de protection. Prenons l’exemple d’une crème comportant un ingrédient X, ils rechercheront la dose minimale à laquelle on attend un danger avec l’ingrédient c’est-à-dire la dose toxique qu’évidemment ils n’atteindront pas. Ils utiliseront ensuite des facteurs de sécurité importants pour diminuer la dose de l’ingrédient dans la crème. Par ailleurs les seuils de tolérance sont systématiquement divisés par 100 lorsqu’il s’agit de produits destinés aux bébés. Justement pour tenir compte de l’immaturité et de la fragilité de leur peau. Les laboratoires font même des études contenu-contenant pour repérer les interactions possibles entre les différents ingrédients et les contenus.
2. Savoir lire les étiquettes
L’erreur le plus souvent commise c’est de lire la liste des ingrédients et d’en tirer des conclusions. Dans un sens ou dans l’autre. Car plus encore que les ingrédients, ce sont les dosages qui sont importants. Or la réglementation n’exige pas que les laboratoires et fabricants les indiquent sur leur packaging. Donc la liste des composants n’est qu’une indication parmi d’autres. Une sorte de principe de précaution fait que dès qu’un produit est potentiellement « à risque » il y a une suspicion or encore une fois tout dépend de la dose.
3. Faire confiance à la filière pharmacie
Le marques de pharmacie ont un avantage, ce sont les plus contrôlées. Au départ ce sont souvent des marques de médicament et leurs laboratoires sont équipées pour faire de nombreux tests. Ils s’appuient sur des chercheurs et professionnels ultra qualifiés. C’est donc rassurant. Méfiance, en revanche avec les marques de niche.
4. Se méfier du « sans conservateur »
La plupart des liniments bio sont sans conservateur. Or les conservateurs empêchent les microbes de venir se développer dans la préparation. On a absolument besoin d’un conservateur. Sinon, c’est assez inquiétant et dans ce cas une fois le produit ouvert, on peut l’utiliser à peine durant une semaine. Dans le même ordre d’idées méfiance avec le fait « maison ». Huile d’olive + eau de chaux, pas de conservateur. Et quelle garantie que le contenant soit parfaitement propre ? Pour un produit qui va sur la peau des bébés, le fait maison ne respecte pas toujours des conditions d’asepsie optimales.
5. Préférer les liniments sans trop d’ingrédients
Évidemment moins il y a d’ingrédients dans du liniment, mieux c’est. L’huile d’olive, l’eau de de chaux, quelques ingrédients pour stabiliser (pour que ce soit onctueux) et conserver et des acides pour renforcer l’efficacité. Cela suffit. Par exemple il est préférable de ne pas prendre des liniments parfumés (de façon générale mieux vaut éviter les produits parfumés pour les enfants à cause du risque d’allergie). Tout comme il faut éviter les préparations contenant des acrylates qui sont des dérivés de benzène lui- même très toxique ou les parabènes quels qu’ils soient. On incrimine parfois, à tort car il ne présente a priori aucun danger, le Stearalkonium Hectorite. Pour les PEG c’est plus compliqué car ce n’est pas l’ingrédient en lui-même qui est un problème mais ses impuretés et là encore tout dépend du dosage.
Cela dit tous les produits qui sont dans le commerce font l’objet d’une évaluation de sécurité avant la mise sur le marché, ce qui est plutôt rassurant.
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